Aller au contenu principal

Réalisation

Etude de faisabilité du Projet de Centre des métiers ruraux (CMR)

Etude de faisabilité du Projet de Centre des métiers ruraux (CMR)

Après l’Indépendance, la Côte d’Ivoire a consacré une partie non négligeable de son budget à la scolarisation des jeunes mais la croissance démographique continue et la crise économique des années 80 ont eu raison des efforts entrepris par l’Etat.
Des programmes d’alphabétisation ont été lancés ainsi que des formations techniques et professionnelles (vulgarisation agricole). Malgré ces dispositifs, une forte tendance à la baisse du taux brut de scolarisation a été observée dans le primaire entre le milieu des années 80 et le milieu des années 90.
C’est dans ce contexte que les autorités ivoiriennes ont décidé, au début des années 90, d’une restructuration du dispositif national de formation agricole. Pour la formation des cadres intermédiaires, une relance des écoles régionales d’enseignement technique a été entreprise. Pour les producteurs ruraux, un programme expérimental de formation professionnelle destiné à l’ensemble de la population rurale a été lancé : les centres des métiers ruraux.
Le projet "Centres des Métiers Ruraux" a pour objectif de répondre à la volonté du Gouvernement de mise en place d'un dispositif de formation professionnelle à destination de la population active en milieu rural. Le dispositif de formation de masse doit permettre d’assurer la formation de la nouvelle génération d’agriculteurs ivoiriens : 300 000 personnes à former en 10 ans. L’entreprise consiste à répondre le plus rapidement possible aux demandes de formation des différents groupes sociaux que composent les campagnes et plus spécifiquement de la nouvelle génération d’agriculteurs.
Cette organisation de la formation repose sur le développement de réseaux avec l’ensemble des partenaires du monde rural ; les CMR devenant le lieu de convergence entre les populations rurales et les ressources locales de formation. Ce dispositif de formation crée une rupture franche avec « l’école classique » et repose sur quelques principes essentiels :

  • les formations répondent à des demandes formulées par les ruraux ;
  • le formateur se déplace vers son public et assure les formations au village dans les infrastructures existantes, la mise en place du dispositif national ne requiert donc aucune construction de bâtiment ;
  • l’exécution du programme repose sur les animateurs de terrain appelés «coordonnateurs de formation (COFO)» dont la fonction consiste à favoriser l’expression des demandes de formation. Les COFO n’assurent pas eux-mêmes de formations à part quelque unes dites transversales pour lesquelles ils sont spécifiquement préparés ;
  • le recours à des personnes ressources recrutées dans l’environnement local est la règle.

A terme, le dispositif de formation doit être maîtrisé et géré par les populations rurales organisées dans le cadre d’associations locales, puis régionales et nationales.

Services fournis
lors de cette réalisation

Une préoccupation est de savoir s’il faut asseoir un mouvement associatif autonome CMR ou encourager les organisations paysannes existantes à intégrer le système CMR dans leur dispositif.
La présente mission a apporté des éléments d’appréciation et de réponse à cette problématique.
Les objectifs étaient donc :

  • réaliser un état des lieux des associations ;
  • réfléchir sur la faisabilité de l’ancrage futur des CMR dans les structures et organisations existantes ;
  • proposer l’organisation du fonctionnement du dispositif à tous les niveaux (local, régional, national) en liaison avec la politique de régionalisation en Côte d’Ivoire.

Plus précisément, une analyse du contexte a été menée. Des constats ont été formulés sur la compréhension de la méthode et des objectifs du projet, sur le processus de formation mis en place et sur la démarche associative. Une situation des acquis et des faiblesses des associations a été établie, une contribution a été apportée en matière de compréhension de la notion de formation au métier d'agriculteur.
Un montage associatif a été proposé en spécifiant les objectifs, les principes généraux ayant conduit à cette proposition ainsi que les hypothèses de base. Le montage a été décrit aussi bien dans sa nature et sa composition, que dans ses tâches et fonctions. Son ancrage et sa forme juridique ont été précisés ainsi que le dispositif d'appui à son fonctionnement. Sa faisabilité a été appréciée au niveau de son calendrier de réalisation, de son évolution possible et au niveau financier.
Des recommandations pratiques ont été formulées pour la mise en place et l'accompagnement du projet.

Appui RH et ingénierie de la formation
du 1 juin 2002
au 31 juillet 2002

Côte d'Ivoire
Client

SCAC